Cimetière
Comme la plupart des communes, les concessions du cimetière sont réservées aux habitants.
Face à la forte hausse de la population depuis les années 80, les besoins en places se sont accentués au point d’obliger la municipalité à envisager une extension du cimetière dans une parcelle voisine acquise pour cette éventualité.
Fort heureusement, cette extension devrait être évitée grâce aux deux procédures de reprise de concessions conduites par la collectivité et grâce à l’option crémation adoptée de plus en plus fréquemment. Pour répondre à cette nouvelle demande, un columbarium de 12 places et un de 17 places ont été construits en 1999 et 2008.
Depuis lors, 22 places supplémentaires y ont été ajoutées, et d’autres pourraient l’être au fur et à mesure des besoins.
Historique du cimetière de Marzy
Avant 1833, l’inhumation des morts de la commune se faisait aux abords de l’église. Le 7 Février 1833, la décision de déplacer le cimetière est prise par le Conseil Municipal. A partir de cette date, des délibérations des Conseils Municipaux permettent de retracer précisément l’histoire du cimetière; en voici quelques extraits :
« L’assemblée prenant en grande considération les motifs développés par le maire arrête à l’unanimité que la Commune sera imposée extraordinairement pendant 3 ans à raison de 5 centimes par franc de la contribution foncière et mobilière pour parer aux défenses qu’occasionnera la translation du cimetière en dehors du bourg et à une distance convenable des habitations » .
(Le 2 Avril 1833)
La commune n’a aucune ressource. Le devis de la dépense nécessaire pour l’achat du terrain, la construction des murs, la clôture s’élève à quatorze cent francs.
« le conseil municipal demande au Préfet de solliciter une ordonnance royale autorisant une imposition extraordinaire pour racheter le terrain et toutes autres dépenses dans la limite des quatorze cents francs. »
« Un membre du Conseil fait part à l’assemblée des intentions de la veuve Gouard de céder à la commune un terrain de deux noisettes situé à la sortie du Bourg… Le Conseil Municipal examine cette proposition, se transporte en corps sur les lieux… Monsieur le Maire doit demander au Préfet l’autorisation de traiter avec la veuve Gouard, la dépense resterait fiée au montant autorisé par l’ordonnance du Roi. (26 Mai 1834)
Un membre du Conseil Municipal fait observer que le nouveau cimetière a déjà reçu plusieurs inhumations et que l’ancien est destiné à la place, il propose d’y faire planter des arbres. (19 Novembre 1837)
Le conseil Municipal après une longue discussion arrête que pour la concession
temporaire le prix de chaque mètre superficiel sera fixé ainsi qu’il fait :
Pour 10 ans : 1 Franc 50 centimes
20 ans : 6 Francs
30 ans : 9 Francs
40 ans : 12 Francs
50 ans : 15 Francs
– que pour la concession à perpétuité le prix de chaque mètre superficiel sera de 20 Francs. (1 Avril 1838) »
Le 4 Mars 1880
Commission pour étudier la question de l’agrandissement du cimetière.
Le 12 Mars 1882
Le Conseil Municipal autorise M. le Maire à faire enlever du cimetière tous les objets abandonnés ou mal entretenus, tels que pierres ou croix arrachées par suite de nouvelles inhumations ou faute d’entretien et dont on ne connait plus les familles…. M. le Maire est autorisé à les utiliser pour les besoins de la commune ou à les vendre pour l’entretien du cimetière.
Considérant que tout le terrain destiné aux inhumations communes est sur le point d’être employé… Les familles qui ont élevé des monuments sur un terrain non concédé dans les carrés… devront les enlever dans un délai de deux mois.
M. le Président expose que le terrain réservé aux concessions perpétuelles… s’épuise vite et qu’avant d’ouvrir de nouvelles fosses dans les carrés n° 1 et 2 qui devront être repris pour les inhumations il conviendrait de réserver le long de l’allée… Extrait du registre des délibérations séance du 7 Mars 1901.
Constatant le peu de place restant disponible, le conseil Municipal demande l’extension du cimetière.
Mais la population de Marzy continuant à progresser, depuis 2010, un manque d’emplacements était à nouveau à craindre et la nécessité d’un agrandissement envisagée. Afin d’éviter cette éventualité et ses multiples contraintes, une procédure de reprise de concession conduite cette fois par Madame Stéphanie Bouderoua, et par Madame Françoise Girard, collaboratrice chargée de la gestion du cimetière.
On peut penser que le terrain « repris », auquel s’ajouteront les places de columbarium permettront d’éviter durant plusieurs années encore toute extension de notre cimetière. La procédure de reprise est réglementée par l’article L;2223-17 du CGCT (code général des Collectivités Territoriales) et soumise à deux conditions :
– des conditions de temps
– des conditions matérielles ( état d’abandon )
Les procédures de reprise sont toujours longues et complexes. Elles imposent des obligations aux Communes afin de garantir le respect dû aux morts et les droits aux familles.